L’asclépiade qu’on appelle aussi ‘petit cochon’ est une plante vivace indigène du Québec. Nous en retrouvons ici 4 espèces soit : l’Asclépiade commune, l’Asclépiade incarnate, l’Asclépiade très grande et l’Asclépiade tubéreuse.
C’est une plante aux fleurs en ombelles rose ou orange et aux fruits remplis de soie blanche.
**Fait intéressant**, cette soie est très utilisée, notamment comme isolant thermique et même pour rembourrer des gilets de sauvetage.
Nommée MILKWEED en anglais, l’asclépiade contient un latex laiteux qui est toxique pour les êtres vivants. À l’exception du magnifique papillon monarque.
Les fleurs d’asclépiade sont riches en nectar et attirent ainsi plusieurs insectes et pollinisateurs. C’est une plante très importante pour la biodiversité, mais surtout indispensable pour le papillon monarque. Les femelles adultes en ont de besoin pour pondre leurs œufs sur ses feuilles afin que les chenilles s’en nourrissent directement. Bien que la sève soit toxique, cette toxicité se transmet à la chenille et la protège contre ses prédateurs naturels. En échange de nourriture et de protection, le papillon permet la pollinisation et la reproduction de la plante. Quelle belle symbiose !!
Voici quelques conseils pour créer votre propre oasis à monarques et les inviter dans votre jardin :
- Privilégier un endroit TRANQUILLE, ensoleillé et à l’abris du vent.
- Éviter d’utiliser des pesticides. Si nécessaire, prioriser les biologiques. Tous les insectes jouent un rôle important au jardin. Que ce soit comme prédateurs naturels ou parasitoïdes[1]. En essayant de les contrôler, vous risquez de tuer également ceux qui sont bénéfiques et nécessaires. Il est possible de voir la présence de pucerons sur vos plants d’asclépiades. Sachez qu’ils ne sont pas dangereux pour la survie de la plante. En aussi peu que 2 semaines, les colonies seront contrôlées naturellement. De plus, le miellat[2] que secrètent les pucerons attire les fournis qui elles, protègent l’habitat de la plante.
- Avoir une petite source d’eau peu profonde afin qu’ils puissent s’hydrater sans se noyer.
- Avoir une surface chaude au soleil à proximité comme du béton ou même de grosses pierres naturelles.
- Installer un petit tas de sable humide permettra aux monarques d’avoir les sels minéraux qu’ils ont de besoin.
- Planter une grande diversité de plantes nectarifères et indigènes. Parmi celles-ci, voici une courte liste des plus populaires qui feront le bonheur des insectes dans votre potager et dans vos plates-bandes :
Les Astéracées : Achillée millefeuille, Aster, Échinacée, Marguerite, Pissenlit, Tournesol, Verge d’or, Zinnia etc.
Les Fabacées (Légumineuses) : Trèfle, Mélilot etc.
Les Lamiacées (Plantes aromatiques) : Agastache fenouil, Bugle rampant, Cataire, Lavande officinale, Menthe, Monarde, Sauge des bois, Thym serpolet etc.
Autres plantes : Ail d’ornement, l’ASCLÉPIADE (UNIQUE source de nourriture pour les jeunes chenilles du monarque), Capucine, Échinacées, Graminées de toutes sortes, Sedum, Verveine etc.
D’année en année, la ville de Saint-Philippe contribue de diverses façons à la protection des abeilles et autres pollinisateurs. Plusieurs plantes mellifères sont plantées dans les aménagements de vivaces et d’annuelles du territoire afin d’attirer les pollinisateurs et d’augmenter la biodiversité. La ville s’engage aussi à retarder la tonte des gazons peu achalandés, afin de laisser les pissenlits fleurir. Aucune application de pesticides ou de produits chimiques n’est faite sur l’ensemble des aménagements. Ceux-ci sont conçus afin de préserver et respecter l’environnement, tout en améliorant la qualité de vie de tous.
Voici quelques lieux ou vous pourrez en apercevoir dans la ville:
- Entrée de la rue du Méandre
- Rond-point de la rue des Aubépines
- Entrée de la ville en provenance de Saint-Jacques-le-Mineur (Route Édouard-VII)
- Hôtel de ville de Saint-Philippe
- Arrière du Complexe Élodie-P-Babin
- Plus encore à venir….
[1] Parasitoïdes : Organisme qui se développe au détriment d’un autre, qu’il tuera inévitablement.
[2] Miellat : Matière sucrée produite par certains insectes à partir de la sève des plantes.
